Identifier l’acte à la personne
On identifie les gens à leurs actions, leurs paroles, leurs comportements, sur lesquels on les juge, auxquels on réagit et sur la base desquels on décide de les aimer ou de les haïr.
Mais la personne n’est pas ses actions (paroles, comportements), elle n’est même pas l’acteur de ses actions ; celles-ci sont causées par ses conditionnements et sont accomplies spontanément sans aucun choix intentionnel.
On peut ne pas aimer les paroles ou les actes de quelqu’un – et c’est tout à fait approprié –, mais on ne peut pas ne pas aimer la personne, surtout quand on comprend qu’elle fonctionne selon son code génétique et ses conditionnements (éducation, hérédité, croyances, expériences, lectures, médias, télévision, Internet, etc.), qui dictent son comportement, ses actes et ses paroles. Soit elle les considère comme appropriés et en est fière, soit elle s’en veut et se sent coupable, mais elle n’a pas pu faire autrement.
Le rayonnement de l’être n’est pas affecté par ses actions, paroles ou comportements, il peut seulement être obscurci pour celui qui le perçoit comme l’auteur de ses actes. Mais celui qui ne perçoit que le rayonnement de son essence ne peut avoir pour lui, et pour tous les êtres, qu’un amour et une compassion infinis, même pour ceux qui ont commis les actes les plus vils et les plus cruels. Cela n’empêche pas la société de les condamner, mais le sage ne peut pas les haïr.
Voir chaque être humain avec émerveillement, comme une expression, sous ses multiples formes, de la pure conscience et du miracle de la vie.
3 janvier 2015, Chiang Mai