PENSER AUTREMENT

PENSER AUTREMENT

Menu

Niveaux de conscience

1194 Poème de couleurs

1194 Poème de couleurs

Les niveaux de conscience seraient-ils aussi programmés génétiquement (comme les clés généti­ques* du Spectre* de la conscience) ?

Ou bien les hauts niveaux de conscience seraient-ils dus à la grâce, une intervention indépen­dante de l’espace-temps et de la causalité ?

Quand on dit « tout est énergie », ce serait vrai pour tout ce qui constitue le monde phénoménal (physique et mental). Mais pas pour la pure conscience, qui serait en dehors, indépendante, du monde phénoménal, pas conditionnée par l’espace-temps et la causalité ; au contraire, ce serait elle qui créerait l’espace-temps et la causalité : l’espace-temps et la causalité se manifesteraient en elle et se résorberaient en elle, sans qu’elle en soit affectée.

Si la pure conscience est le substrat intemporel dans lequel le monde phénoménal se manifeste, qu’en est-il des niveaux de conscience ?

Dans les niveaux de conscience supérieurs, on serait complètement un avec la pure conscience ; dans les niveaux inférieurs, complètement séparé d’elle, entièrement plongé dans la conscience individuelle. Et il y aurait toute une série de niveaux intermédiaires entre ces deux extrêmes.

Ces niveaux sont-ils conditionnés par l’environnement, par une série de causes ; ou est-ce que ce sont ces causes, et l’environnement, qui seraient produits par les niveaux de conscience ?

Si les niveaux de conscience se manifestaient indépendamment de toute cause, on ne pourrait pas les provoquer par des efforts ou des pratiques. Que seraient alors les états de conscience provoqués par les jhanas* et d’autres pratiques ? Et à quoi serviraient les pratiques de la voie progressive ?

Une autre question serait : qu’est-ce qui fait que certaines personnes rencontrent des maîtres et pratiquent une voie spirituelle, et d’autre non ?

Et qu’en est-il de la compréhension, de la vision, de l’insight* qui produisent un éveil ?

Si on ne peut pas créer l’absolu, la vacuité, la pure conscience, est-ce que cela signifie que la non-action et le non-état ne seraient pas phénoménaux ?


Spectre de la conscience : fondation du système des Gene Keys développé par Richard Rudd, le Spectre de la conscience révèle que chacun des soixante-quatre aspects de la personnalité humaine (symbolisé par une clé génétique, un hexagramme du Yi Jing ou une porte du Human Design) comporte trois attitudes fondamentales qui correspondent à trois niveaux de conscience : une attitude négative (celle de la victime) : l'ombre ; une attitude positive (celle de l'être en chemin) : le talent ; et une attitude éveillée (celle de l'être accompli qui a transcendé la dualité des deux autres) : le siddhi. Chaque clé génétique comporte six lignes (les six lignes de l’hexagramme du Yi Jing), qui ajoutent leur coloration particulière et déterminent une stratégie spécifique dans la façon de gérer chacun des aspects de notre personnalité.

Jhana (pali ; sanscrit : dhyana) : absorption méditative. Les jhanas sont des états de profonde méditation produits par la concentration. Les enseignements du Bouddha citent huit jhanas – quatre jhanas de la sphère matérielle subtile et quatre jhanas de la sphère immatérielle. Si Ayya Khema insistait beaucoup sur l’importance de la pratique des jhanas, curieusement, ils sont rarement enseignés dans les milieux bouddhistes occidentaux, et même souvent déconseillés.

Insight (anglais) : littér. vision intérieure. Terme utilisé dans le bouddhisme pour désigner la méditation de la sagesse (vipassanainsight meditation), par opposition à la méditation du calme (samatha). Ce mot est couramment utilisé en anglais pour nommer une vision intérieure, révélation, compréhension, intuition profonde, prise de conscience… Comme je n’ai pas trouvé de mot français qui me semblât approprié pour exprimer la véritable connotation d’insight, j’ai préféré garder le mot anglais.

 

28 septembre 2014, Chiang Mai

Site créé par Pierre Wittmann
X