Perception du monde
Je pense qu’il faut comprendre d’abord que notre perception du monde ne correspond pas à une réalité objective, et que ce n’est pas notre perception du monde qui crée nos émotions, qu’elles soient négatives, comme la peur et la colère, ou positives, comme la bienveillance, la joie et la gratitude. Ce sont nos émotions qui créent notre perception du monde et des situations qui s’y manifestent. Nos émotions existent donc potentiellement avant les situations qui semblent les éveiller. Ces émotions sont produites par notre niveau de conscience. Le niveau de conscience moyen de l’humanité est très bas (un peu plus de 200 sur une échelle de 0 à 1000), et ses principales caractéristiques sont l’égoïsme et la mentalité de victime. Ses émotions dominantes sont l’avidité et l’agressivité (et toutes les émotions qui en découlent). Ce niveau de conscience est aussi appelé le niveau de conscience de l’ombre, et les personnes qui s’y trouvent ont une perception fausse de la réalité. Le niveau de conscience où la lumière commence à faire son apparition est le niveau de 500, qui correspond à l’ouverture du cœur. À ce niveau, la bienveillance et le service d’autrui passe avant les préoccupations de l’ego. Il faut noter que le niveau de conscience n’est pas fixe, mais varie selon les circonstances. À notre époque, un nombre croissant de personnes approchent le niveau de 500, et ont de fréquentes expériences d’ouverture du cœur, mais lorsqu’elles sont confrontées à une situation dramatique, elles ont tendance à retomber dans un bas niveau de conscience et à redevenir des victimes, sujette à la peur et à la colère, et obsédées par l’avidité et l’attachement pour les objets du monde matériel.
La perception de la réalité des bas niveaux de conscience est celle d’un monde composé d’objets matériels séparés, situés dans un espace à trois dimensions, évoluant dans un temps linéaire et régi par la loi de cause et d’effet. Les êtres humains font partie de ces objets matériels. Ils s’imaginent avoir un certain pouvoir et un certain contrôle sur les autres objets de cette réalité, ce qui semble donner un sens à leur vie, mais ils sont terrorisés par la peur de la mort, qui va mettre une fin définitive à leur illusion de pouvoir. C’est bien sûr une vision très limitée de la réalité, qui est celle d’un monde matériel douloureux, sans issue, et sans autre alternative.
9 mai 2020, Khanom