Quelle vérité croire ?
C’est le titre d’un des premiers chapitres du Guide du bonheur pour le troisième millénaire que j’ai écrit il y a 20 ans. Je le relis souvent, surtout en ce moment, où nous sommes assaillis par tant d’informations contradictoires. Lesquelles sont vraies ? Lesquelles faut-il croire, et lesquelles est-ce que je crois ? Celles que je crois ne sont pas forcément vraies. C’est le dilemme qui m’habite depuis plusieurs semaines, depuis que j’ai recommencé à écrire plus régulièrement, depuis que j’ai créé une structure pour partager mes idées : mes nombreux sites web, ma chaîne YouTube, ma Newsletter, la diffusion de mes livres numériques. Je ressens depuis un an le besoin de contribuer à la création d’un monde meilleur – j’ai découvert récemment que la contribution est un de mes principaux besoins humains – mais en même temps je me demande si c’est vraiment mon rôle, ou ma mission. Toutefois, dans cette optique, j’ai créé l’an dernier deux sites web, Co-créer le changement et Nouvelle réalité, j’ai mis au point ces derniers mois ma structure de partage, et je suis en train de créer deux nouveaux sites web, Un monde sans argent et Penser autrement.
Les questions que je me pose depuis 15 jours, c’est : « Qu’est-ce que je dois dire ? Et qu’est-ce que je peux dire ? » Un jour, je suis plein d’enthousiasme et cela me semble évident, le lendemain, le doute m’envahit et cela me semble impensable. En attendant de répondre clairement à ces questions et de choisir ma voie, j’ai suspendu mes partages.
Je connais les principaux traits de mon caractère, le Human Design me les révèle depuis des années : j’ai besoin de clarifier ce qui est confus, d’illuminer ce que est obscur, de simplifier ce qui est complexe ; j’aime dire ce que je pense, et une de mes façons de le dire est de provoquer, choquer, ébranler, réveiller ; je joue souvent l’avocat du diable et je deviens parfois révolutionnaire. En incitant les gens à penser autrement, il m’arrive de blesser ceux qui sont trop attachés à leurs croyances, et ceux qui prennent personnellement ce que je dis.
Mais il faut aussi que j’aie le courage de me jeter à l’eau, de dire ce que je pense, d’écouter mon intuition et mon inspiration, et de suivre ma voie sans hésiter. C’est plus facile à dire qu’à faire ! Car le monde va mal. Si on veut le changer, le rendre meilleur, c’est le moment, avant qu’il soit trop tard. Je ne suis pas le seul à le penser, et à le dire.
Je ne peux pas affirmer avec certitude que ce que je vais dire est vrai, mais je peux me demander si c’est bénéfique de le dire. Comme je ne peux me fier à aucune source d’information extérieure fiable, je vais me fier à la source de sagesse et de bon sens qui est dans mon cœur. Pour choisir les informations que j’ai envie de partager, et peut-être de croire – celles du narratif officiel ou celles qui s’y opposent – je vais me référer aux critères suivants :
« Le plus important est de voir quel résultat cette information, cette idée, cette théorie, peut avoir sur notre vie, sur celle de nos proches, sur la société, sur la Terre. Est-ce qu’elle nous apporte plus de paix, plus d’amour, plus d’harmonie ? Est-ce qu’elle allège les souffrances, réduit les inégalités, résout les conflits, protège l’environnement, participe à l’avènement d’un monde meilleur ? A qui profite-t-elle ? Aux intérêts d’une minorité égoïste qui cherche le profit et le pouvoir, ou au bonheur de tous les êtres ? » (Le guide du bonheur, Quelle vérité croire ?)
Savoir ce qui est vrai, dans la situation actuelle, et ce qui ne l’est pas, est secondaire, car c’est aléatoire. La politique n’est pas une science exacte, elle est fondée sur le mensonge, la manipulation et les agendas cachés : où pourrait-on y trouver une once de vérité ? Ce qui est important, par contre, c’est de réfléchir, de s’interroger, sur la vie et sur le monde. Pour cela, il faut non seulement regarder ce qui se passe autour de soi – et en soi – mais il faut s’informer, à toutes les sources d’information disponibles, sans préjugés et sans idées préconçues. Ces dernières semaines, j’ai lu une dizaine de livres, et ces derniers mois, j’ai regardé des centaines de vidéos. Est-ce que je suis plus sage pour autant, est-ce que je comprends mieux la situation actuelle et l’avenir du monde ? Comme tout change et évolue constamment, c’est difficile à dire, mais j’ai envie de partager mes réflexions, sur le présent et sur l'avenir, et certaines informations qui ont transformé ma façon de penser…
En conclusion, je vais citer Jouer avec les mots, un texte que j’ai posté il y a quelques jours sur mon blog Lumière de sagesse :
« Écrire est un de mes plaisirs. Quand j’écris des mails, des Notes de Dharma ou des réflexions sur ma perception de la vie, je n’écris pas pour défendre une vérité, établir une doctrine ou créer une nouvelle religion. C’est plutôt un jeu : jouer avec les mots, comme je joue avec les couleurs quand je peins. C’est pourquoi il ne faut pas prendre ce que j’écris trop au sérieux, et encore moins personnellement : c’est simplement une manière d’échanger. Les échanges sont une de mes sources d’inspiration privilégiée, et je n’y vois pas de malentendus. Je n’écris pas pour susciter des débats philosophiques ou des argumentations intellectuelles, il n’y a donc pas lieu de corriger ma copie en rouge, ni d’en réfuter chaque phrase. Je n’essaie pas de prouver ou de convaincre. Certaines personnes seront inspirées par ce que j’écris, d’autres non. Celles qui sont complètement focalisées sur l’enseignement d’un maître, ou sur leurs propres croyances, trouvent difficilement de l’inspiration ailleurs : c’est normal. Si c’est leur voie, c’est très bien comme ça : elles peuvent oublier ce que j’ai écrit. »
Pierre Wittmann, Chiang Mai, février 2022
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